Kochi – Cochin (en malayalam : കൊച്ചി ) via Mahé

… Mahé avait été évoquée dans la page précédente et citée dans celle-ci; sa description sera incluse dans la page “Les anciens comptoirs français en Inde” qui sera éditée plus tard …

nous avons donc quitté Mahé le mercredi 7 février, par le train qui partait à 10h15 pas de problème majeur seulement un léger retard  de 30 mn à l'arrivée !

... Ernakulam fait partie de la conurbation de Kochi et du district éponyme (3 millions et 470 000 d'habitants) .  

C'est maintenant une ville tentaculaire et les services de tuk tuk y sont réglementés, on ne peut plus en prendre à la volée, il faut passer par un guichet qui nous délivre un ticket pour 2 INR ... nous demandons à être déposés à l'embarcadère du ferry pour Fort Cochin ... en route dans une circulation de dingue et nous comprenons très vite que le conducteur nous emmènera à Fort Cochin et non à l'embarcadère du ferry comme nous le lui avons demandé ...

… arrivés à Kochi nous montrons au chauffeur l'adresse, bien sûr il ne connaît pas ... grâce au gps nous y arrivons enfin et nous devons payer 220 RS pour la course, 17 km tout de même  ... j'aurai dû être plus vigilant …

 


... nous voici donc à Kochi depuis hier, l'a priori négatif s'est un peu estompé, mais subsiste néanmoins cette désagréable sensation de ne plus être du tout en phase avec cette Inde là ... le tourisme indien a pris une grande ampleur et les Occidentaux continuent de remplir les guesthouses et les restaurants branchés ... beaucoup de Français et d'Italiens et souvent des groupes de tours organisés composés essentiellement de retraités …

Villa Mariana homestay (chambres d'hôtes) une petite chambre dans une grande maison dans un quartier bien tranquille, les ruelles ne permettent pas de circulation automobile et seuls les scooters des habitants y sont autorisés ... famille très accueillante … nous partons pour un resto recommandé par la fille des proprios ; c'est plutôt chicos et nous prenons chacun un chicken fried rice et un lemon soda qu'il aura fallu choisir sur un menu qui s'affiche sur le téléphone après avoir scanné le QR code ... j'en suis encore pas revenu (modernité quand tu nous tiens!) ... des portions énormes, je dirais qu'avec mon assiette, nous aurions pu manger à trois !!!

 

Villa Mariana homestay

 

... les carrelets chinois sont toujours là et le système est bien rôdé, les "pêcheurs" interpellent les chalands et leur proposent de participer à la manœuvre lors de la remontée des filets et ramener les contre poids en scandant des "ohlala" en guise de cadence ... moyennant finance bien entendu ! …

 

 

... partout autour des échoppes où se vend tout et n'importe quoi; du pseudo artisanat au jouets en plastique en passant par les fringues et les écharpes ... navrant ...

 

 


... le quartier de la synagogue a été entièrement rénové quelques antiquaires y ont encore boutique mais il faut pousser bien plus loin, jusque vers les entrepôts à épices pour en retrouver sûrement d'authentiques ...

 

 

 

 

 

Il fallait que nous trouvions où faire faire notre lessive, la propriétaire nous suggère d'aller au  dhobi khana une découverte : 


. Situé principalement dans le quartier de Veli, ce centre de lavage est exploité par la communauté des Dhobis, une caste spécialisée dans le lavage des vêtements depuis des générations. Ces blanchisseurs utilisent des méthodes traditionnelles pour laver le linge, une pratique qui se distingue par son caractère artisanal et manuel. En 1720, le gouvernement néerlandais les avait déplacés  à Kochi pour laver les uniformes de son armée.

 

 

En allant plus avant, au delà des quartiers touristiques me voilà confronté à cette Inde que je redoute tant, les ordures et les mauvaises odeurs signalent les quartiers plus défavorisés … des immeubles délabrés et/ou abandonnés … l'économie de subsistance se fait trop souvent en recyclant les déchets … mais manifestement cela peut rapporter “gros” à certains" !?

 

 

Plus loin, un petit chantier naval où des dizaines de petits bateaux de pêche attendent d'être hissés en cale sèche pour leur réparation …

 

 

 

Finalement, la ville de Kochi, mis à part le fait que c'est devenu un « haut lieu » un tourisme est bien agréable, étendue certes, mais la plupart du temps, les balades se font à pied.

... au lever du jour, c'est un festival de chants d'oiseaux dont ceux que j'aime beaucoup, qui vont crescendo et qui durent si longtemps ! ... et toujours les infatigables corneilles ... il faut dire que l'endroit est paisible ...

 


Mais je ne peux pas quitter Kochi sans évoquer Vasco de Gama, le grand navigateur portugais, considéré comme le premier Européen à atteindre les Indes par la voie maritime en contournant en 1498 le cap de Bonne-Espérance et qui meurt de la malaria lors de son troisième voyage. Enterrés dans l'église de Saint François de Cochin, ses restes sont ramenés au Portugal par un de ses fils en 1539 et transférés dans un couvent de Carmélites, aujourd'hui propriété privée connue sous le nom de Quinta do Carmo, près du village de Vidigueria. 
 

l'arrivée de Vasco de Gama à Calicut  Alfredo Roque Gameiro, v. 1900 

 

 



 … à suivre …